De retour de Guelph et du championnat canadien universitaire de cross-country 2015, l'heure est maintenant au bilan. Je suis bien fier de ce que le groupe d'étudiants-athlètes du Rouge et Or ont accompli cette année lors de la saison de cross-country. La saison a été riche en émotions et la très grande majorité des coureurs du groupe ont été en mesure de progresser à chaque semaine pour être au sommet de leur forme lors des championnats RSEQ et CIS.
Dès le début de l'année, les objectifs étaient ambitieux et chacun des membres du groupe s'est pleinement investi dans le processus pour connaître une bonne campagne et contribuer au succès de l'équipe. Lors du championnat national à Guelph, les résultats ont été satisfaisants, mais légèrement en dessous des attentes élevées que nous nous étions fixés comme programme. Pour résumer brièvement la situation, nous avons collectivement connu une bonne journée alors qu'il aurait été nécessaire de connaître une très bonne journée pour atteindre les objectifs.
Ces fameux objectifs d'équipe étaient d'améliorer la septième place nationale acquise en 2014 chez les femmes, alors que l'équipe a pris le neuvième rang ... à seulement un petit point de l'Université d'Alberta qui prend le huitième rang et à dix points de l'Université Victoria qui termine septième. Reste que notre équipe féminine de cette année étaient beaucoup plus jeune qu'en 2014 et que les athlètes avaient peu d'expérience sur la scène nationale.
Chez les hommes, nous avions placé la barre haute en souhaitant monter sur la plus haute marche du podium. Malheureusement pour nous, les représentants de Victoria ont livré une performance quasi-parfaite et nous n'avions pas les ressources pour les devancer cette journée. Malgré tout, l'équipe a livré une belle performance et a décroché la médaille de bronze derrière Victoria et Guelph.
Je vous livre maintenant les cinq éléments qui ont retenus mon attention en lien avec les performances des représentants de l'Université Laval lors de ce championnat national.
#5 - Des supporteurs en or.
Samedi dernier à Guelph, il était plaisant de remarquer qu'environ une trentaine de supporteurs du Rouge et Or avaient fait la route de la ville de Québec vers Guelph pour encourager l'équipe. Dans certains cas, il s'agissait d'athlètes de l'équipe ne participant pas au championnat national, alors que plusieurs anciens du programme y étaient ainsi que quelques parents et amis.
Cela a certainement motivé de façon supplémentaire les athlètes du groupe que de voir que plusieurs membres de la grande famille du Rouge et Or Cross-Country étaient prêt à faire la route vers Guelph pour encourager de façon très énergique les membres de l'équipe.
Cela a certainement motivé de façon supplémentaire les athlètes du groupe que de voir que plusieurs membres de la grande famille du Rouge et Or Cross-Country étaient prêt à faire la route vers Guelph pour encourager de façon très énergique les membres de l'équipe.
Quelques uns des supporteurs de l'équipe ayant fait la route vers Guelph pour encourager les coureurs du Rouge et Or.
#4 - Des plans de matchs respectés à la lettre.
Ceux qui ont déjà participé à un championnat canadien universitaire de cross-country savent qu'il s'agit d'un course où le niveau est extrêmement dense et où il peut être difficile de bien se positionner en début de course en raison du nombre important de coureur et du rythme rapide généralement imposé par les meneurs. Cette année, les plans de match que j'avais concocté pour les équipes du Rouge et Or impliquaient des départs relativement conservateurs en visant de courir en groupe en souhaitant remonter de plusieurs positions dans la deuxième moitié de course.
Les coureurs de l'équipe ne sont sont pas laissé emporter au départ et ont bien exécuté le plan en demeurant en contrôle de la situation en première moitié de course avant d'accélérer lors des derniers kilomètres. À titre indicatif, les hommes de l'équipe ont retranché 35 points au pointage collectif dans la dernière boucle de 2,5km alors que les femmes ont retranchés près de 100 points lors des derniers 2,5km de la course.
Ce championnat national universitaire étaient le sixième que je vivais comme entraîneur et je peux confirmer que jamais les athlètes que j'encadre n'ont si bien respecté mes consignes lors de la course. Dans un contexte où un nombre très élevé de variable peuvent compliquer la tâche de l'athlète dans ce type de course, bravo aux coureurs qui ont su demeurer concentré et bien exécuter la tâche.
Avec un peu de recul, on peut peut-être se poser la question à savoir si des plans de match plus agressifs auraient pu mieux servir le collectif. Je demeure d'avis que notre stratégie était la bonne et que des départs trop rapides auraient pu nous exclure du podium chez les hommes et nous reléguer à l'extérieur du Top 10 chez les femmes.
Nicolas Morin, Benjamin Raymond, Emmanuel Boisvert et Alexandre Ricard après 2,5km.
#3 - Des équipes très homogènes.
En cross-country, on analyse souvent l'écart en terme de temps entre le premier et le cinquième coureur d'une équipe pour analyser la profondeur d'un groupe. Toute la saison, les équipes de Rouge et Or se sont démarquées par cette homogénéité qui est nécessaire pour avoir du succès sur la scène nationale en raison de la densité des pelotons.
Lors du championnat national universitaire, seulement 18 secondes séparaient la première et la cinquième athlètes du Rouge et Or chez les femmes ce qui est de loin l'écart le plus restreint du championnat. La deuxième équipe la plus homogène au pays avait un écart de 53 secondes entre leur première et cinquième coureuse. Sachant que les sept athlètes du Rouge et Or ayant pris part au championnat national à Guelph sont éligible à revenir en 2016, l'équipe pourrait être à surveiller en 2016 si ce groupe de jeunes femmes arrive à bien progresser dans la prochaine année.
Lors du championnat national universitaire, seulement 18 secondes séparaient la première et la cinquième athlètes du Rouge et Or chez les femmes ce qui est de loin l'écart le plus restreint du championnat. La deuxième équipe la plus homogène au pays avait un écart de 53 secondes entre leur première et cinquième coureuse. Sachant que les sept athlètes du Rouge et Or ayant pris part au championnat national à Guelph sont éligible à revenir en 2016, l'équipe pourrait être à surveiller en 2016 si ce groupe de jeunes femmes arrive à bien progresser dans la prochaine année.
Chez les hommes, il a été difficile de prévoir le classement intra-équipe durant l'ensemble de la saison. D'une journée à une autre et d'un parcours à l'autre, différents athlètes du Rouge et Or ont été en mesure de s'illustrer durant la saison. Lors du championnat national, c'est Emmanuel Boisvert et Alexandre Ricard qui ont mené les trompes alors qu'il avait pris les 4e et 5e place au sein de l'équipe deux semaines plus tôt lors du championnat provincial. Au niveau de l'écart entre le premier et cinquième homme de Laval lors du championnat canadien, une faible marge de 33 secondes séparaient les athlètes en question ce qui est de loin de plus petit écart au sein d'une équipe masculine lors de ce championnat.
Karine Beaudet et Marilou Ferland-Dagile terminant à moins d'une seconde d'écart sur un effort de plus de 22 minutes.
#2 - Emmanuel Boisvert de retour au sommet.
Samedi dernier à Guelph, Emmanuel Boisvert a marqué à sa façon l'histoire du programme de cross-country de l'Université Laval. Dans un premier temps, Emmanuel a égalisé un record de l'histoire du programme en étant nommé sur l'équipe d'étoile nationale à une troisième reprise durant sa carrière (Catherine Cormier et Charles Philibert-Thiboutot sont les deux autres anciens étudiants-athlètes du Rouge et Or a avoir réussit l'exploit à trois reprises).
Au delà de sa place sur l'équipe d'étoile, l'histoire d'Emmanuel a de quoi marquer les consciences, car il a subit un grave traumatisme crânien en décembre 2013. Cet accident l'a tenu à l'écart de la compétition plusieurs mois et il a dû travailler très fort pendant près de deux ans pour finalement revenir au niveau qu'il était en course à pied avant le traumatisme. Voir Emmanuel connaître du succès lors du championnat canadien universitaire de cette année était certainement un des beaux moments de ma carrière d'entraîneur. J'ai la chance d'accompagner Emmanuel dans son cheminement depuis maintenant 10 ans et je suis très fier de la détermination dont il a fait preuve dans les deux dernières années. Il a su persévérer dans un contexte où la majorité des athlètes auraient lancé la serviette.
Au delà de sa place sur l'équipe d'étoile, l'histoire d'Emmanuel a de quoi marquer les consciences, car il a subit un grave traumatisme crânien en décembre 2013. Cet accident l'a tenu à l'écart de la compétition plusieurs mois et il a dû travailler très fort pendant près de deux ans pour finalement revenir au niveau qu'il était en course à pied avant le traumatisme. Voir Emmanuel connaître du succès lors du championnat canadien universitaire de cette année était certainement un des beaux moments de ma carrière d'entraîneur. J'ai la chance d'accompagner Emmanuel dans son cheminement depuis maintenant 10 ans et je suis très fier de la détermination dont il a fait preuve dans les deux dernières années. Il a su persévérer dans un contexte où la majorité des athlètes auraient lancé la serviette.
Emmanuel Boisvert prenant le 13 rang au championnat SIC de cross-country 2015.
#1 - La médaille de bronze de l'équipe masculine.
Après l'argent en 2012, le bronze en 2013 et 2014, les hommes de l'Université Laval parviennent a monter sur le podium national en cross-country pour une quatrième année consécutive en remportant le bronze encore une fois en 2015. Malgré le fait que les ambitions étaient élevées et que l'équipe aurait aimé remporté l'or, les coureurs du Rouge et Or peuvent être fier d'avoir livré la marchandise en réalisant un podium alors que l’opposition était au rendez-vous et que plusieurs équipes pouvaient aspirer à une place dans le Top 3.
Après l'argent en 2012, le bronze en 2013 et 2014, les hommes de l'Université Laval parviennent a monter sur le podium national en cross-country pour une quatrième année consécutive en remportant le bronze encore une fois en 2015. Malgré le fait que les ambitions étaient élevées et que l'équipe aurait aimé remporté l'or, les coureurs du Rouge et Or peuvent être fier d'avoir livré la marchandise en réalisant un podium alors que l’opposition était au rendez-vous et que plusieurs équipes pouvaient aspirer à une place dans le Top 3.
B. Raymond, E. Boisvert, N. Morin, A. Ricard, V. Hoa Mai, J. Labranche, D. Racine et P. Rouleau recevant la médaille de bronze.
Maintenant, #GetBackToWork pour faire mieux en 2016 lors du prochain championnat national universitaire de cross-country.
Coach Lapointe
Très beau travail de vos équipes et du coach Lapointe !
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